Madagascar: Marc Ravalomanana interdit de quitter son exil sud-africain

A six mois de l'élection présidentielle à Madagascar, la situation se complique pour Marc Ravalomanana. La justice d’Afrique du Sud, où il vit en exil depuis 2009, vient à nouveau de l’interdire de sortir du territoire. Une décision qui pourrait empêcher son retour sur la Grande île, et donc sa participation au prochain scrutin.

Interdiction de sortie du territoire et confiscation du passeport, c’est bien ce qu’a décidé un tribunal de Pretoria. Il confirme ainsi un précédent jugement, pris en septembre dernier.

C’est qu’en Afrique du Sud, Marc Ravalomanana est sous le coup d’une enquête pour crimes contre l’humanité lors du coup d’Etat, il y a trois ans. La garde présidentielle avait alors tiré sur les manifestants, faisant 36 morts. Des faits pour lesquels l’ex-chef d’Etat a été condamné par la justice malgache.

Mais ces accusations, Marc Ravalomanana les a toujours rejetées. Il dénonce une manœuvre de son opposant, l’actuel président de la transition, pour l’empêcher de revenir sur la Grande île.

La décision sud-africaine semble en effet exclure de nouvelles tentatives de retour. Mais elle ne ferme pas toutes les portes. Elle précise : si la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADC) le demande, Marc Ravalomanana, pourra se rendre dans tout pays, dont Madagascar.

La SADC, médiatrice dans la crise malgache, doit justement évaluer si un retour de l’ancien président est possible. Ses conclusions sont attendues prochainement. 

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