Exactions, manque de discernement, c’est ce dont font état les témoignages recueillis par Amnesty International. Mais pour Richard Ravalomanana, commandant de la gendarmerie, ce rapport n’est tout bonnement pas crédible.
« Ce que je n'ai pas compris, c'est que le représentant d'Amnesty International ne soit pas descendu sur place, dénonce-t-il. Le deuxième problème, c'est qu'il devait savoir que ce sont les images, lors de cet affrontement entre la couche saine de la population et les malfaiteurs, qu'on a diffusées, par la voie médiatique, pour dire qu'il y avait du génocide dans le sud de Madagascar. »
Et si des écarts de conduite ou des abus ont bien été commis par les forces de l’ordre, il n’y aura pas d’impunité. « Je peux citer le cas, actuellement, d'un lieutenant-colonel qui a quand même son niveau dans l'exécution de l'opération : on est en train de le déférer au parquet, assure M. Ravalomanana. Il a fait une extorsion de fonds, des violences illégitimes, et nous on est toujours en train de rechercher les militaires qui ont commis des infractions et nous n'hésitons pas à les déférer au parquet. »
Gendarmes et militaires reconnaissent la mort de 40 voleurs de zébus et d’un seul villageois. Selon Amnesty International, les victimes seraient bien plus nombreuses.