Pour célébrer, disent-ils, leur victoire, les combattants du Mujao ont tiré des coups de feu en l’air, dimanche à Gao. Et quarante-huit heures après les combats qui les ont opposés aux touaregs laïques du MNLA, un calme précaire règne sur le terrain.
La tension reste vive, et chaque camp compte désormais ses alliés et renforce ses positions. C’est dans ce contexte que Yad Ag Ghali, leader du groupe islamiste Ansar Dine, est arrivé dimanche à Tombouctou, fief d’al-Qaïda au Maghreb islamique.
Selon des témoins, son convoi comprenait notamment dix véhicules, des hommes et des armes. Sur place, il devrait avoir une explication avec les jihadistes locaux. Ces derniers ont récemment bien entendu dire à Ouagadougou que Ansar Dine a renoncé à appliquer la charia partout au Mali, sauf à Kidal, leur fief.
Ansar Dine a également récemment déclaré qu’il était un groupe autonome, et qu’il était contre le terrorisme. Alors, faut-il s’attendre à un clash entre Yad Ag Ghali et ses alliés ?