Tout juste rentré d’une visite officielle à Bamako, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a donné le ton en appelant les Maliens à discuter. Pour lui, il faut déjà penser au développement futur du nord du Mali. « A présent, il faut faire avancer le processus politique au Mali, a-t-il déclaré. Sans un dialogue entre le sud et le nord du Mali, aucune solution ne sera stable et durable ».
Organisateur de cette réunion, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a refusé de détailler l'aide que l'Europe pourrait apporter. Le responsable de la diplomatie française a indiqué que toute l'Europe était prête à apporter son appui, notamment financier. « Il y a l’aspect sécuritaire et puis il y a un aspect en matière de développement et en matière humanitaire, a affirmé Laurent Fabius. Nous demanderons aux différents pays d’Europe de pouvoir apporter leur appui à la formation, leur appui technique, leur appui financier ».
« Les Africains eux-mêmes doivent prendre la responsabilité pour la sécurité dans cette région et dans le but de stabiliser le territoire », ont dit Guido Westerwelle et ses homologues qui ont martelé que l'Europe n'interviendrait pas directement en cas d'intervention militaire . Et d'ajouter qu'il « est toutefois envisageable de soutenir les Africains à travers des formations, mais il est clair qu’il ne peut y avoir d’intervention militaire européenne ».
Formation, financement, l’aide détaillée de l'Union européenne sera normalement annoncée lundi prochain 19 novembre après présentation et validation par l'ensemble des pays de la zone euro.