Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk
Il est 10h15 lorsque Karim Wade arrive à la gendarmerie. Quelques dizaines de militants sont rassemblés devant les locaux pour le soutenir. « Karim, innocent ! », scandent plusieurs supporters.
« Nous ne sommes pas contre des audits, qu'on parlent des biens mal acquis, etc. Mais tout ce qu'on veut, c'est la justice pour tout le monde », s'exclame un homme. « Y compris pour tous les autres qui sont au pouvoir aujourd'hui », précise un autre. « Karim est innocent. J'espère beaucoup qu'il va s'en sortir », conclut une femme dans l'assistance.
Au fil de cette journée, les responsables du Parti démocratique sénégalais (PDS), l’ancien parti au pouvoir, se sont relayés devant la caserne, en signe de solidarité. Pour eux, seule la Haute Cour de justice peut lancer ce genre de poursuites, et non la Cour de répression de l’enrichissement illicite.
L’ex-ministre Oumar Sarr, coordinateur du PDS, explique que « tous les responsables qui sont là, tous les militants qui sont là, ils sont là pour soutenir le soldat Karim Wade. D'autres seront convoqués, nous pensons qu'il s'agit vraiment d'un harcèlement politique. »
Et d'ajouter : « quand je serai convoqué par la gendarmerie, je viendrai bien sûr, je répondrai à cette convocation. Mais si c'est une question qui concerne la Cour de répression de l'enrichissement illicite, je ne répondrai pas. »
20h15, Karim Wade quitte la gendarmerie. Il salue ses militants, lève le poing avant de quitter les lieux.