En confirmant la décision de la Cour suprême qui avait déjà cassé le non-lieu partiel prononcé par la chambre de mise en accusation le 3 septembre dernier, la cour d’appel de Conakry renvoie la majorité des prévenus devant la Cour d’assises. « Cet arrêt a deux volets, explique l’avocat général William Fernandez. Un volet qui concerne tout ce qui sera envoyé devant la Cour d’assises, et un autre qui concerne un petit groupe de militaires contre qui on a retenu des infractions militaires. Ils sont renvoyés devant le tribunal militaire qui est compétent pour connaître de leur cas ».
C'est un véritable coup de massue pour la défense et les familles des prévenus qui dénoncent une justice mal interprétée. « Aujourd’hui, la défense est surprise encore une fois que ce dossier ait connu un tel dénouement. Désormais, il n’y a plus de non-lieu. Quatre de nos clients militaires sont renvoyés devant le tribunal militaire, alors qu'il n'existe pas. Dans cette affaire, le droit a été mal interprété, mal appliqué », dénonce Maître Salif Béavogui.
A quand maintenant le procès des accusés ? « Nous, nous sommes prêts pour organiser le procès s’il n’y a pas encore un pourvoi contre cet arrêt en début décembre », affirme Maître William Fernandez. « Non, nous ne ferons pas de pourvoi dilatoire », répond Maître Salif Béavogui.