Même si c’est un procès sans aucune promesse de vérité, même si c’est une parodie de justice, il faut quand même y aller. Le Renadhoc partage le constat de La Voix des sans voix, mais n’est pas d’accord avec la solution de jeter l’éponge.
Il ne faut pas quitter ce procès, dit le responsable du Réseau national des ONG des droits de l'homme (Renadhoc) Fernandez Murhola, parce qu’il est nécessaire d’aller jusqu’au bout avant de faire appel à la justice internationale.
« La motivation principale pour laquelle nous restons, c’est parce que nous devons absolument épuiser la procédure au niveau interne. Si la procédure n’est pas épuisée au niveau interne, nos plaintes au niveau externe ne seront pas recevables », estime M. Murhola.
Le Renadhoc reçoit un soutien de poids dans sa décision : celui de la sœur aînée de Floribert Chebeya, Adelaïde Chebeya. « On n’a pas à déposer les armes, clame-t-elle. On ne dépose pas les armes avant de faire la guerre. Donc nous continuons. Nous voulons savoir la vérité. Malgré la mauvaise foi, nous voulons avoir la lumière par la voie de la justice. »
La prochaine audience du procès en appel a été fixée au 27 novembre 2012.