La déclaration du ministère des Affaires étrangères est mesurée : l’Algérie protègera ses intérêts et ses frontières. Le porte-parole ne confirme donc pas la fermeture des frontières, annoncée par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), mais laisse entendre que c’est une option envisageable.
La position algérienne reste en fait un peu floue. L’Algérie a toujours affirmé qu’elle s'opposait à une intervention militaire au Mali mais, au fil des mois, sa position fléchit peu à peu, parallèlement aux visites de nombreux diplomates.
Les autorités continuent pourtant d’affirmer que la guerre pourrait déstabiliser la région. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a fait une déclaration plutôt musclée lundi 12 novembre, en expliquant que « ce serait une erreur tragique de concevoir une intervention militaire qui serait perçue comme une expédition visant à casser du targui ».
La presse, quant à elle, vindicative contre la décision de la Cédéao d’envoyer 3 000 soldats au nord du Mali, se demande quand Bamako entamera les négociations avec le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et Ansar Dine. Des partenaires qu’elle considère indispensables pour lutter contre le terrorisme.