Le président nigérien Mahamadou Issoufou s'est engagé personnellement sur ce Programme de développement économique et social. Contribuer à sortir le Niger du cercle infernal des crises alimentaires et réussir à nourrir convenablement les Nigériens, c'etait sa promesse électorale majeure lors de son élection l'an passé.
Dans une allocution d'une vingtaine de minutes, le président nigérien a rappelé que, malgré la crise économique internationale, aider les pays pauvres devait rester une priorité, qu'il fallait réorienter les ressources disponibles vers les financements productifs et écarter les placements spéculatifs.
Le pari du Niger est ambitieux : le président Issoufou souhaite faire de son pays, d'ici une dizaine d'années, un pays émergent avec une classe moyenne moderne, capable de stimuler le progrès et les mutations. Pour cela, il entend s'appuyer sur les nombreuses ressources minières, le pétrole et l'uranium. Il veut ensuite réorganiser et moderniser l'agriculture, qui représente 40% de la richesse nationale. « Seize millions de Nigériens ont aujourd'hui les yeux rivés sur Paris », a-t-il expliqué. Seize millions d'hommes et de femmes qui connaissent les efforts qu'ils auront encore à accomplir.
Avec les bailleurs de fonds
Les bailleurs de fonds sont là. L'Union européenne, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, tous ont reconnu le travail du Niger qui est aujourd’hui le symbole d'une nouvelle Afrique démocratique et dynamique. Ils ont également salué le rôle majeur joué par le président Issoufou dans la crise malienne.
D'ici demain, mercredi 14 novembre, ces bailleurs devront s'engager à aider ce pays fragile mais volontaire, l'aider à trouver l'argent nécessaire pour réussir le pari que la pauvreté n'est pas une fatalité.