Les responsables du Front pour le salut de la République (FSR), sont affirmatifs : certains de leurs éléments détenus à Khartoum depuis plusieurs mois ont été transférés par les autorités soudanaises à Ndjamena la semaine dernière. « Ils sont une quarantaine à avoir été expulsés vers le Tchad », indique le président du FSR, le capitaine Ismaïl Moussa, joint par RFI. « Parmi eux, ajoute-t-il, nous comptons notre chef d'état-major, Moussa Younis. »
Différentes sources confirment l'arrivée ces derniers jours à Ndjamena de combattants tchadiens renvoyés de Khartoum, sans confirmer les chiffres avancés par les rebelles. « Certains ont même réussi à s'échapper ce week-end avec l'aide de complices », précise l'un de nos interlocuteurs.
Les autorités tchadiennes, elles, démentent catégoriquement qu'un tel transfert a eu lieu. « Ce sont des mensonges, c'est une façon de ternir l'image du gouvernement tchadien », s'emporte un officiel sous le couvert de l'anonymat. « Ces gens qui s'expriment n'ont pas de combattants, ce sont des généraux sans troupes. Ils cherchent à faire parler d'eux », ajoute-t-il.