Pour cause de nombreuses irrégularités, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait décidé d’organiser de nouvelles élections dans le Masisi, au Nord-Kivu, mais la Cour suprême de justice avait donné des injonctions à la Céni, pour que ceux dont le vote était mis en doute soient tout de même déclarés élus.
Cependant, une motion du député José Makila, classé dans l’opposition, a bloqué vendredi 9 novembre au soir la procédure de validation des mandats des personnes concernées. Un membre de l’Union pour la nation congolaise (UNC), le parti de Vital Kamerhe, estime que la question ne pourra être traitée qu’après un accord politique global.
« La plupart de ces députés sont des élus du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), qui finalement est devenu M23, explique-t-il. Mais il faut qu’il y ait des accords politiques clairs, au vu et su de tout le monde ! Que les frères laissent les armes de côté ! »
Une frange de députés soupçonne le pouvoir de négocier secrètement avec le M23, la nouvelle rébellion du Nord-Kivu, qui est accusée d’être soutenue par le Rwanda.