Cela devait se faire discrètement. Lors de son audition par le Parlement, le Premier ministre algérien avait confirmé: oui, l'Algérie va exploiter son gaz de schiste. Cette annonce a surpris les chercheurs comme les militants des droits de l'homme. Aucun débat, aucune concertation publique n'avaient été organisées par les autorités. Or il y a des risques, selon les militants qui s'appuient sur des études internationales, notamment, celui de la pollution des nappes phréatiques.
Résultat, les opposants à cette technique s'organisent. Une association s'est créée et les tribunes dans la presse se multiplient. Si la société civile s'est impliquée aussi rapidement, c'est aussi parce que dans le pays voisin, la Tunisie, les habitants s'opposent également à l'exploitation du gaz de schiste décidée par leur gouvernement.
Mais les dirigeants algériens sont bien décidés à poursuivre l'extraction de ce gaz. L'Algérie en possèderait près de 17 000 milliards de mètres cubes, quatre fois plus que ses réserves de gaz conventionnel. Autant dire que c'est une mine d'or qui pourrait sécuriser l'avenir énergétique du 8e producteur mondial.