Ce sont cinq otages fatigués et soulagés d’être libres malgré la disparition de leur camarade tchadien que le chef de l’Etat Mahamadou Issoufou a accueillis dans son palais.
Du chauffeur de l’ONG Bien-être de la femme et de l’enfant au Niger (Befen), en passant par le vétérinaire, le responsable Suivi évaluation, les deux coordinateurs, tous ont vécu des situations difficiles pendant leur détention dans les montagnes.
« Nous avons passé près de 20 jours sans nous laver et nous mangions de manière précaire », a déclaré, presque en sanglots, le docteur Issaley Aboulkader.
Excuses du Mujao
A l’unanimité, les cinq otages ont affirmé que leur libération s’est faite de manière subite et sans préparation. En les déposant à une trentaine de kilomètres de la frontière nigérienne, les responsables du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), selon les otages, se sont excusés de leur acte. De la nourriture et de l’argent pour le transport leur ont été remis avant que les ravisseurs ne leur indiquent, depuis les montagnes, la direction du Niger.
En les recevant, le président Mahamadou Issoufou s’est félicité de l’issue heureuse de cette prise d’otages avant de regretter le décès du sixième, le Tchadien Aimé Soulembaye. Entourés des responsables de l’ONG Befen à Niamey, les cinq otages ont ainsi regagné leurs familles.
De son côté, Mahamadou Karidjo, le ministre nigérien de la Défense nationale promet la plus grande vigilance à la frontière malienne après la libération des otages.
La mort de l'humanitaire tchadien confirmée
Ndjamena a confirmé, ce samedi après-midi, la mort du ressortissant tchadien enlevé en même temps que les cinq Nigériens libérés samedi et demande à ce que les auteurs du rapt répondent « de leurs actes ».