Au départ, les autorités maliennes ne voulaient pas voir un seul soldat étranger à Bamako. En effet, le siège de l’ex-junte est à 14 kilomètres de la capitale malienne et, selon une expression connue, il n’y a pas deux capitaines dans un même bateau.
Mais de discussions en discussions, le Mali a déclaré : « Pas besoin des forces étrangères à Bamako pour sécuriser les institutions, mais ces forces sont les bienvenues dans le Nord pour combattre les islamistes. » Réponse de la communauté internationale : « Pas question d’aller directement dans le Nord, c’est se jeter dans la gueule du loup. »
Chaque partie a revu sa copie et finalement on tend vers la solution suivante : le quartier-général des forces étrangères pourrait être basé à Koulikoro, localité située à 50 kilomètres de Bamako. Mais l’aéroport de Bamako sera le centre nerveux du pont aérien.
Ensuite, pour sécuriser le personnel des Nations unies, de l’Union africaine et de la Cédéao à Bamako, il ne serait pas étonnant de croiser ici des soldats, avec des bérets non maliens vissés sur la tête.
Pour la formation des troupes maliennes, la région de Ségou, à 240 km au nord de Bamako, pourrait finalement être retenue. Autre point stratégique avancé, situé à 600 km au nord de la capitale : la localité de Sévaré, sous contrôle gouvernemental. On y trouve notamment un aéroport.