Peu après l'explosion de l'usine de Yarmouk, des sources israéliennes anonymes, sans reconnaître le raid aérien, avaient accusé Khartoum de servir de point de transit pour des armes destinées au Hamas, dans la bande de Gaza.
Le ministère des Affaires étrangères soudanais leur a opposé lundi un démenti, dans un communiqué qui nie toute expédition d'armes vers un partenaire étranger. Le texte qualifie Israël d'«Etat hors la loi» qui cherche à justifier une «agression». Il ironise sur «des relations prétendues entre le site de Yarmouk, l'Iran et la Syrie, ainsi que le mouvement islamiste Hamas en Palestine et le Hezbollah en Iran.»
Ce démenti est publié alors qu'un nouvel incendie s'est déclaré, lundi soir, dans l'usine. Selon le porte-parole de l'armée, le feu est reparti dans des lieux que les pompiers n'avaient pas traités auparavant. Des habitants du quartier disent avoir vu de la fumée s'élever au dessus du site.
De son côté, enfin, un projet américain chargé de surveiller par satellite les zones soudanaises interdites d'accès, le projet «Sentinelle», dit avoir relevé à Yarmouk après les explosions du 23 octobre, six cratères d'environ 16 mètres de diamètres. Des impacts qui semblent accréditer la thèse d'une attaque aérienne