Côte d'Ivoire : FPI et RDR, deux interprétations opposées du rapport d'Amnesty

Les réactions ont été nombreuses en Côte d’Ivoire après la publication, vendredi 26 octobre, d'un rapport d'Amnesty International faisant état de 200 cas de détentions arbitraires et évoquant des cas de torture, notamment à l’électricité et de sévices sexuels. Pour le Front populaire ivoirien (FPI), ces estimations sont sous-estimées, tandis que le parti au pouvoir s'indigne face à de telles accusations.

Selon le FPI, le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, le rapport d’Amnesty International est encore en-dessous de la réalité.

A l'opposé, le ministre ivoirien des Droits de l'homme et des libertés fondamentales s’est dit surpris par le rapport d’Amnesty. Dimanche 28 ocotobre, sur notre antenne, Gnénéma Mamadou Coulibaly a assuré que le gouvernement allait enquêter pour vérifier les allégations avancées par l'organisation. Quant au Rassemblement des républicains, le parti du président Alassane Ouattara, il rejette en bloc les accusations d'Amnesty.


Dans un tel climat, des personnalités tentent de faire entendre une voix plus apaisée. Des artistes réunis au sein d'une caravane de la paix et de la réconciliation sillonnent le pays. Une initiative d'Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly, financée par l'Etat ivoirien et à laquelle se sont ralliés Magic System, Meiway, Angelo Kabila, Les Galliets, Espoir 2000. Les chanteurs se sont déjà produits à San Pedro, Gagnoa et Man, et ils sont arrivés dimanche à Korhogo, la grande ville du nord du pays.

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