Plus grand monde ne s’attendait à revoir Christopher Ross à Rabat. Désavoué par le royaume chérifien en mai dernier après qu’il ait critiqué l’état des droits de l’homme au Sahara occidental. Ban Ki-moon avait certes réitéré sa confiance dans son émissaire. N’empêche, la tournée du médiateur avait été reportée sans nouvelle date.
Au final, Christopher Ross revient, et démarre même sa tournée avec le Maroc. Difficile cependant d’imaginer qu’il y aura des avancées concrètes à l’issue de ce voyage. Alger et Rabat divergent toujours sur l'avenir du Sahara occidental. Une solution politique semble impossible tant que les deux Etats refusent de se réconcilier.
Seule nouveauté, Christopher Ross n’est plus le seul à critiquer la situation des droits de l’homme au Maroc. Il y a deux jours, le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture a dénoncé la subsistance de cette pratique dans les commissariats marocains surtout lorsqu’il est question d’atteinte à la sécurité nationale comme dans le cas des militants indépendantistes sahraouis par exemple.