Le président mauritanien devrait regagner Nouakchott d'ici quelques jours. Mohamed Ould Abdel Aziz souhaite en effet poursuivre sa convalescence chez lui, en Mauritanie.
Avait-il vraiment un autre choix ? Son absence commençait à poser problème. La Coordination de l'opposition démocratique, coalition d'une dizaine de partis de l'opposition, dénonce en effet un « vide juridique et politique ». Ses membres assurent que le chef de l'Etat n'a donné aucune délégation de pouvoir pour la gestion des affaires du pays.
Cette coalition va même plus loin : elle exige des autorités un « bulletin de santé quotidien détaillé sur la situation sanitaire du président », estimant que ce document « constitue le fondement de la constatation par le Conseil constitutionnel d'un empêchement définitif ».
« Soins complémentaires »
Apparu à la télévision nationale, Mohamed Ould Abdel Aziz avait indiqué avant son départ de Nouakchott avoir été « touché légèrement » par un « tir » d'une unité de l'armée qui n'aurait pas reconnu le convoi présidentiel. « Je veux rassurer tout le monde sur mon état de santé après cet incident commis par erreur... Grâce à Dieu, je vais bien », avait-il indiqué.
Une fois en France, le président est resté deux jours en réanimation, puis a été admis au service chirurgie pour y recevoir des « soins complémentaires ». Il faut dire qu'il a d'abord été opéré avec succès à l'hôpital militaire de Nouakchott.