La Guinée a payé un lourd tribut lors des conflits libériens et sierra leonais pendant les années 1990 et 2000 du fait d’infiltration d’éléments en provenance des zones en guerre. Alors, elle n’acceptera pas sur son sol des ressortissants non identifiés en provenance du nord du Mali. C'est avec cet argument que la Guinée explique l’expulsion ou la reconduite à la frontière de 26 personnes, donc 25 fraîchement arrivées de Gao. Ces individus tenaient des réunions nocturnes tous les vendredis dans la périphérie de Conakry selon un porte-parole de la gendarmerie guinéenne.
Après investigation et infiltration, les forces de sécurité guinéennes ont d’abord procédé dans un premier temps à l’audition des Maliens ; celle-ci aurait révélé qu’un projet de conspiration visant à déstabiliser la Guinée était en cours de préparation.
Après avoir saisi les autorités diplomatiques maliennes en poste à Conakry, la décision de reconduite à la frontière a été prise. Ce que conteste des responsables de la communauté malienne résidant en Guinée. Ils affirment qu’en venant à Conakry, leurs compatriotes n’étaient autres que des hommes en difficulté en quête d’abris de protection ou à la recherche d’une terre d’asile.