Sahondra Malalatiana est l’un des 23 000 agents recenseurs. Avec sa casquette et son gilet gris à l’effigie de la Commission électorale, elle ne passe pas inaperçue.
Chaque jour, elle fait du porte à porte pour remplir son carnet : « Cela c’est la fiche, on va la faire remplir, et s’ils ne savent pas écrire, on a de l’encre pour l’empreinte digitale des électeurs ».
Les habitants du quartier d’Amparibe sont plutôt réceptifs. Rivo, 30 ans, espère que ce recensement fera avancer les choses : « On veut mettre fin à cette période de crise. Si les élections ont lieu, c’est sûr que la crise se termine, je crois ».
Sa voisine, Dina, 21 ans, remplit machinalement la fiche de recensement, mais elle dit n’y trouver aucun intérêt : « La politique ça ne m’intéresse pas parce que ça ne change pas ma vie, ça n’apporte rien, ça ne change rien… »
Nambinina, 19 ans, va pouvoir voter pour la première fois : « Je vais aller voter mais on attend de voir l’évolution de la situation politique, je pense que ça va être retardé ».
Un report des élections n’est pas à l’ordre du jour officiellement, mais le doute plane, la préparation a pris un mois de retard, et le financement des scrutins est toujours incertain.