Près de 60 000 tonnes de nickel et 5 600 tonnes de cobalt par an. Et cela pendant au moins 29 ans. Voilà ce qui sera exploité sur le site d’Ambatovy. Un projet canadien, coréen et japonais gigantesque, qui a nécessité plus de 5,5 milliards de dollars d’investissement, et qui devrait faire du nickel, le premier produit exporté de Madagascar.
Ce n’est pourtant qu’il y a trois semaines et après des négociations serrées que l’entreprise a obtenu son permis d’opérer. Une autorisation provisoire de six mois renouvelable en échange d’une caution environnementale : 50 millions de dollars en cas de dégâts. Car le sujet a déjà fait polémique. Des agriculteurs ont accusé Ambatovy d’avoir endommagé leurs cultures avec des pesticides.
Mais ce projet pour l’Etat malgache, c’est aussi des milliers d’emplois - 6000 dont 3500 directs doivent être créés - et des revenus. L’équivalent de près de 50 millions de dollars de taxes lui seront versés chaque année pendant 10 ans. Sans compter les 25 millions donnés pour des investissements sociaux. Des projets dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation ou encore de la santé dont certains seront prochainement inaugurés. Le président de la transition s’en est félicité, alors que les prochaines élections présidentielles sont officiellement prévues pour mai prochain.