Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Johnnie Carson est affirmatif, il devra y avoir, à un certain moment, une action militaire au nord du Mali. Mais pour le secrétaire adjoint aux Affaires africaines, une telle intervention ne pourra se faire que dans le cadre de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sous l’égide des Nations unies, et ce déploiement militaire devra être conduit par l’armée malienne elle-même.
Pour cela, estime Washington, il faut que le processus électoral reprenne au Mali. Le retour à un gouvernement civil démocratique et constitutionnel est indispensable, martèle le diplomate américain, qui précise que faute d’un gouvernement honorable à Bamako, il sera difficile d’avoir une armée malienne capable de mener, comme elle doit l’être, la libération de la partie nord du pays.
Johnnie Carson précise enfin que pour Washington, l’intervention militaire ne pourrait se faire qu’avec le soutien de tous les Etats de la région, comme la Mauritanie et l’Algérie.
Une action qui « devra être bien préparée, bien organisée, bien pourvue, bien pensée et agréée par ceux (les pays) qui seront directement concernés », ajoute le diplomate.