Ils ont à peine le temps de rassembler leurs maigres affaires mais ils doivent partir. Daouda Mété est l’un des 279 sinistrés qui a trouvé refuge dans l’école Thierno Salif Ndongo. Il est en train de plier bagages : « On est en train de partir, mais dans des conditions très difficiles quand même. Je dois quitter l'école, elle appartient aux enfants, ils doivent être éduqués pour leurs avenirs. Mon problème, c'est là où je pars. Je ne sais pas où aller : j'ai perdu ma maison, je ne peux pas rentrer parce qu'il y a beaucoup d'eau là-bas. Les fosses sceptiques sont abimées. Si quelqu'un ne vit pas ça, il ne peut pas comprendre. »
En attendant de trouver une solution, Daouda va aller chez sa mère avec sa famille, à 7 km de là. D’autres ont pu regagner leur maison. L’eau est évacuée, les services d’hygiène viennent de passer. Guita, lui, a pu trouver deux chambres à louer. C’est grâce aux 100 000 francs CFA, 150 euros d’aide de l’Etat qu’il vient de percevoir : « Je suis parti de chez moi ce matin. On a de l'eau jusqu'aux genoux. Dieu soit loué, j'ai pu trouver deux petites chambres. On va s'entasser là-bas comme des fourmis, c'est la vie. Il y a une certaine détresse, on ne peut pas le cacher, mais on n'a pas le choix, ce n'est pas grave. »
Selon Ibrahima Sall, le ministre sénégalais de l’Education, 90 % des écoles occupées seront libérées le 4 octobre, jour de la rentrée des classes.