Il s’agit des premières inculpations depuis 10 ans dans le dossier de l’assassinat du général Robert Gueï. En tête des quatre suspects annoncés ce lundi par le procureur militaire Ange Kessi, le commandant Anselme Séka Yapo, dit « Séka Séka », l’ancien chef de la garde rapprochée de Simone Gbagbo, a été inculpé d'assassinat.
Suivent le général Brunot Dogbo Blé, l’ex-chef de la Garde républicaine, le lieutenant-colonel Katé Gnatoa et le capitaine Mory Sakanoko. Tous les trois ont été inculpés de complicité d'assassinat.
Les quatre militaires poursuivis sont actuellement en prison en Côte d’Ivoire, mais pour d’autres motifs. Le commandant Séka Yapo est entre autre soupçonné d'être lié aux « escadrons de la mort », ces groupes accusés d'exécutions extrajudiciaires sous le régime Gbagbo. Le général Dogbo Blé a été inculpé en juillet dernier de génocide.
Son procès s’ouvre d’ailleurs ce mardi devant le tribunal militaire d’Abidjan. Le procès d’une quarantaine de militaires pro-Gbagbo qui vont être jugés pour des crimes commis durant la crise postélectorale.
Pour les inculpations annoncées ce lundi dans le dossier de l’assassinat du général Robert Gueï, de son épouse et d’une quinzaine de personnes présents à leur domicile, les quatre accusés encourent une peine d’emprisonnement à vie.