La tortue radiata, ou tortue radiée, est un des symboles de tout le sud-ouest malgache. De couleur jaune et noire, elles parsemaient autrefois les routes de la région. Mais ces dix dernières années, leur nombre a reculé de près de 50%, passant de 12 à 6 millions d’individus.
« A part la consommation locale de la viande, qui est importante, il y a tout ce commerce international. Ces derniers temps, on a vu des actions dans les aéroports, en Thaïlande, en Malaisie, qui ont permis d'empêcher l'importation dans leur pays de tortues en provenance de Madagascar. Mais au regard de la collecte des animaux, on se rend compte que le trafic continue », remarque Tiana Ramahaleo, coordinateur de programme au sein de l’organisation environnementale WWF.
L’espèce est aujourd’hui classée en danger critique d’extinction. Mais la lutte contre le trafic est délicate dans cette région très pauvre de l’île. « Il ne suffit pas d'arrêter le trafic et d'envoyer tout le monde en prison. La solution est d'aller au fond du problème, explique encore Tiana Ramahaleo. Il y a un problème profond de pauvreté, d'agriculture qui ne marche pas... Et cette année, on va approfondir cette étude pour voir qui sont ces gens et quelle sont les solutions alternatives qui pourraient marcher dans cette zone ».
Le trafic d’animaux est une affaire juteuse mais selon l’enquête menée par le WWF, les braconniers sont parfois des paysans qui échangent les animaux contre des semences.