« J'ai conscience d'être le président d'un pays en guerre », affirme Dioncounda Traoré.
Mais pour le chef de l'Etat par intérim, le premier choix est « le dialogue et la négociation » avec les groupes armés qui occupent le nord, le « deuxième choix reste le dialogue et la négociation », et il insiste, le troisième choix demeure « le dialogue et la négociation ».
« Nous ferons la guerre s'il ne nous reste plus d'autres choix ». Et dans cette perspective, Dioncounda Traoré appelle à « l'union sacrée » autour de l'armée.
Une armée qui a « perdu une bataille », dit il mais qui ne peut perdre la guerre. Une armée « qui a besoin d'être rééquipée, réarmée, réconciliée » mais qui n'a pas besoin de forces combattantes de la Cédéao, « cela est très clair », souligne le président par intérim en reprenant les termes de sa requête adressée à l'organisation ouest-africaine.
Dans ce discours très solennel, Dioncounda Traoré le reconnait, le Mali célèbre l'anniversaire de son indépendance « dans des conditions singulièrement pénibles, voire humiliantes ».
Le Mali vit « une tragédie » et doit relever un double défi : le rétablissement de l'intégrité territoriale et l'organisation d'élections. Sur ce point, le président par intérim s'y engage, le 22 septembre 2013, le traditionnel message à la Nation sera le fait « d'un président élu ».