Entendu dans le cadre d'une affaire d'escroquerie internationale, Loïk le Floch-Prigent, âgé de 69 ans, est soupçonné, avec deux autres personnalités togolaises, d'avoir escroqué un homme d'affaires émirien pour un montant de plus de 36 millions d'euros.
C’est une affaire d’escroquerie à la nigériane qui remonte à 2008. À l’époque des faits, le plaignant, l'Émirien, Abass al-Youssef, dit avoir été abordé dans un palace de Dubaï par un jeune homme et une femme se présentant à lui respectivement comme fils et veuve de feu Robert Gueï, président de Côte d’Ivoire.
Ils lui parlent d’une somme de 275 millions de dollars, que leur défunt parrain aurait laissée dans une banque centrale togolaise. Et ils sollicitent alors son aide pour le sortir du Togo. Abass al-Youssef dit ne pas connaître l’Afrique et affirme avoir fait alors appel à son conseiller Loïk Le Floch-Prigent, dépêché à Lomé.
Sur place, il rencontre l’homme d’affaires togolais Agba Sow Bertin. Loïk Le Floch-Prigent retourne confirmer, atteste à Abass al-Youssef que l’argent existe bel et bien, que des personnalités à Lomé pourront les appuyer à le sortir.
Pour ce faire, Abass al-Youssef affirme avoir déboursé 48 millions de dollars (soit 36 millions d'euros) et divers cadeaux offerts à des personnalités, dont l’ancien ministre de l’Administration territoriale, Pascal Bodjona, interpellé depuis le 1er septembre.
Pascal Bodjona et Loïk Le Floch-Prigent ont jusque-là nié leur implication dans cette affaire.