Le nouveau président somalien est prévenu, al-Shebab le considère comme un traître et fera tout pour l'abattre. L'attentat perpétré par un kamikaze contre l'hôtel où il réside prouve que l'organisation radicale, que l'on dit en perte de vitesse, possède toujours les moyens d'infiltrer des kamikazes dans la capitale pour y perpétrer des attentats-suicide.
Lorsque le kamikaze a fait exploser son engin, le président Hassan Cheikh Mohamoud et le ministre kényan des Affaires étrangères, Sam Ongeri, tenaient une conférence de presse. « Notre priorité numéro un est la sécurité, c'est aussi notre priorité numéro deux et la numéro trois », a déclaré le président somalien, quelques minutes après la déflagration qui a secoué le bâtiment.
Cet attentat met en lumière la fragilité des institutions somaliennes. Si le parachèvement du processus de transition a permis de déboucher sur la mise en place d'un nouveau pouvoir, celui-ci, tout comme le précédent, n'est toujours pas en mesure d'étendre son autorité réelle sur l'ensemble du pays.
La lutte contre les shebabs reste la question prioritaire afin de ramener le pays sur le chemin de la paix. Les rebelles islamistes sont actuellement retranchés dans le sud et le centre du pays et notamment autour du port de Kismayo. Une bataille est en préparation pour le contrôle de ce port stratégique. Une bataille où l'Amison et les forces armées kényanes devraient jouer les premiers rôles.