Algérie: remaniement ministériel limité malgré le départ de quelques figures du pouvoir

En Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a nommé, mardi soir 4 septembre 2012, un nouveau gouvernement alors que le nouveau Premier ministre, Abdelmalek Sellal, nommé lui la veille venait de prendre ses fonctions. Ce remaniement, attendu depuis les dernières élections législatives, est toutefois limité. Les titulaires des grands ministères, dont les Affaires étrangères et l'Intérieur, ont été maintenus à leurs postes.

Les postes stratégiques resteront aux mains des mêmes ministres. Dahou Ould Kablia garde le ministère de l’Intérieur, Mourad Medelci le ministère des Affaires étrangères, et Youcef Yousfi, l’Energie et les Mines. Le remaniement est donc minimal.

Sur les 35 portefeuilles, Abdelaziz Bouteflika n’a finalement nommé que 11 nouveaux ministres. Parmi les entrants, des habitués comme Abdelaziz Ziari, ancien ministre de la Santé et président de l’Assemblée nationale, mais aussi des dirigeants de partis politiques comme Amara Benyounes, à la tête du MPA, et Mohand Belaïd, leader du Parti de la liberté et de la justice (opposition) qui prend le ministère de la Communication. Le FLN, qui avait remporté les législatives, ne gagne pas en influence. Enfin, le Mouvement de la société pour la paix, le parti islamiste de l’alliance présidentielle, perd deux portefeuilles.

Mais la surprise de ce nouveau gouvernement, ce sont plutôt les sortants. Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN (Front d elibération nationale), Aboubaker Benbouzid, ministre de l’Education depuis près de 20 ans, Djamel Ould Abbès, qui occupait le ministère de la Santé ou encore Yazid Zarouni, le vice-Premier ministre. Tous font partie du premier cercle du président de la République et ces fidèles sont écartés.

 

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