Abou Walid Sahraoui est l'un des responsables du Mujao et c'est lui qui authentifie le communiqué rendu public par son organisation. « Nous avons exécuté nos menaces, dit-il, l'otage algérien a été tué ».
Selon ces déclarations, l'exécution du diplomate s'est déroulée samedi, donc, il y a 48 heures, tout juste, précise-t-il, après le refus du gouvernement algérien de libérer les combattants d'Aqmi arrêtés.
Par un communiqué publié par l’agence de presse officielle, le ministère des Affaires étrangères algérien avait réagi ce dimanche matin à l’annonce de l’exécution de Tahar Touati. Les autorités algériennes se disaient surprises de cette information car samedi, Alger n’avait pas rompu le contact avec les ravisseurs malgré l’expiration de l’ultimatum. C’est du moins ce que les officiels avaient expliqué aux familles des otages. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que cette information faisait l’objet de vérifications et qu’une cellule de crise était en place à Alger.
Dans une vidéo diffusée la semaine dernière, l’un des otages, barbe noire et djellaba grise, demandait au gouvernement de tout faire pour permettre sa libération. Le Mujao avait donné 48 heures aux autorités algériennes pour libérer trois de ses membres arrêtés à Ghardaïa à la mi-août.
Tahar Touati fait partie des sept hommes enlevés dans le consulat de Gao dans le nord du Mali au début de la rébellion. Trois de ces otages avaient été relâchés au mois de juillet. Si Tahar Touati a bien été exécuté, trois hommes seraient encore aux mains des ravisseurs.