Ouverture au dialogue, mais fermeté. C’est ainsi que peut se résumer la position belge à l’égard du Rwanda.
Si le ministre des Affaires étrangère laisse à Kigali le bénéfice du doute, quant à son implication dans le conflit dans le Nord-Kivu, en ne suspendant notamment pas le versement de son aide au développement de manière isolée, comme l’ont fait plusieurs pays occidentaux, Didier Reynders a haussé le ton face à Kigali.
« Il est urgent de prendre des initiatives et si ce n’est pas le cas, il y aura une escalade. Et ce, pas seulement sur le terrain, mais peut-être au niveau international. La Belgique attend les discussions qui vont avoir lieu au Conseil de sécurité de l’ONU et au comité de sanction dans les prochains jours. Mais s’il en ressort une volonté de sanction au niveau international, nous y participerons ».
En réponse, son homologue rwandaise Louise Mushikiwabo, a affirmé que le Rwanda prendra toutes les mesures nécessaires et collaborera avec les pays de la région des Grands lacs. Dès cette semaine, elle sera au siège de l’ONU.
« Je me rends à New York car, comme vous le savez, le Rwanda n’a pas eu l’opportunité de donner son point de vue. Le Rwanda souhaite sincèrement devenir une partie de la solution. Nous ne pouvons pas faire autrement. Car la paix et la stabilité au Congo est aussi bénéfique pour le Congo que pour le Rwanda ».
En attendant, les chefs d’Etat de la région se sont donnés rendez-vous à Kampala début septembre, pour rediscuter de la mise en place d’une force neutre internationale.