L'opposition a revu son bilan des violences à la baisse et elle fait état d'un mort désormais. Mercredi soir elle avançait le bilan de 3 personnes tuées. C'est ce qu'indique le président du parti dissous de l'Union nationale Zacharie Myboto « après vérifications ».
La victime serait une femme, une coiffeuse dans un salon du quartier où a eu lieu la manifestation. Asthmatique, elle aurait essuyé des tirs de gaz lacrymogènes selon un de ses proches cité par l'Agence France Presse. « Nous avons rendu son nom public, c'est bien la preuve que le gouvernement a menti », affirme un cadre du parti. Mais ce bilan n'est pas vérifiable à l'heure qu'il est de source indépendante.
Par ailleurs l'émetteur de TV +, la chaîne de télévision propriété d'André Mba Obame, a été incendié par des hommes armés la nuit dernière, la chaine n'émet plus et son directeur dénonce un « acharnement du pouvoir ».
Mais de son côté le pouvoir maintient qu'aucune perte en vie humaine n'a été enregistrée lors de la manifestation de mercredi - qui avait été interdite. Dès mercredi soir le gouvernement a salué « la réaction mesurée des forces de l'ordre face aux provocations ». Il a annoncé des interpellations, mais sans préciser combien.
Et c’est dans ce contexte polémique que doivent avoir lieu demain les célébrations de la fête nationale du Gabon.