La présence des Généraux Randrianazary et Ravalomanana aux côtés d'Andry Rajoelina au sommet de la SADC à Maputo renvoie forcément à un autre détail : ces deux généraux ainsi que les ministres des Forces armées, celui de la Sécurité intérieure et le chef de la police ont été consultés pendant plus de 5 heures par la SADC le week-end dernier.
C'est plus que n'importe quel parti politique ou organisation de la société civile. Voici ce que ce détail inspire à Jean-Marcel Miandrisoa, chef de délégation de la mouvance d'opposition de l'ancien président malgache Albert Zafy :
« Le mal de ce pays aujourd'hui, c'est les militaires. Donc je pense que s'ils restent avec les militaires c'est qu'il y a quelque chose qui cloche, parce qu'il y a plusieurs factions dans les militaires utilisées par le pouvoir. Les militaires ne savent que lancer des bombes lacrymogènes sur tous ceux qui n'acceptent pas la situation aujourd'hui. »
Jean-Marcel Miandrisoa évoque les manifestations de l'opposition, fin mai début juin, dispersées par la gendarmerie. A Madagascar ce sont les militaires qui sont chargés du maintien de l'ordre lors des manifestations à caractère politique.
Cela comprend aussi la fermeture des aéroports lors, par exemple, du retour avorté de Marc Ravalomanana début janvier. Ce sont aussi des militaires qui ont remis le pouvoir à Andry Rajoelina en 2009.