A quelques jours de la date cruciale du 20 août, les messages de la communauté internationale se multiplient pour dénoncer l’opacité du processus en cours concernant la sélection du Parlement somalien. Un comité technique indépendant est censé étudier chaque candidature proposée par les 135 elders (les « aînés ») et vérifier notamment le niveau d’éducation, la représentation des femmes, ou l’absence de passé criminel.
De l’avis unanime, le processus perd chaque jour en crédibilité et surtout prend du retard. La date du 20 août pour élire un nouveau président et achever le mandat du gouvernement actuel paraît de plus en plus irréalisable. La finalisation de la liste des 275 parlementaires a été plusieurs fois repoussée. Un communiqué de l’Union africaine s’insurge contre les menaces de morts, textos, et appels téléphoniques anonymes envoyés aux membres du comité, ainsi que les interférences d’officiels du gouvernement actuel.
Le mardi 14 août, l’Union européenne et les Etats-Unis ont exprimé leur inquiétude concernant les multiples allégations d’achat de vote, de corruption, et d’intimidations en cours. L’envoyé spécial américain critique également le fait que d’anciens chefs de guerre ont été désignés par leur communauté.