Le général Numbi n’est pas l’accusé dans cette salle d’audience mais il s’y trouve en tout cas de nombreux avocats pour le défendre à commencer par ceux de l’Etat. « Il n ’y a que de la haine, ce n’est pas du droit c’est de la haine », s’exclame l’un d’eux. « Tout ce que les parties civiles veulent, c’est voir couper la tête d’une personne, c’est de l’acharnement », poursuit-il.
Autre défenseur du général, le procureur militaire qui rappelle que le général Numbi est déjà venu en première instance, et a été soumis à une avalanche de questions. « Sur le plan du droit, dit-il, il n’y a rien contre lui, il n’y a que des rumeurs ».
Mais les parties civiles, qui défendent les victimes, n’en démordent pas, elles veulent toujours arracher la comparution du général Numbi en tant que prévenu. Elles se basent sur le dossier, et sur les déclarations du policier en fuite, le major Paul Mwilambwe, qui met directement en cause le général chef de la police à l’époque des faits.
Les accusés eux, ne disent rien, on les a oubliés. Ils sont dans le box, immobiles, semblant assister à un procès qui ne les concerne plus.