« J'ai donné des instructions pour mener une lutte sans merci contre ceux qui ont pour objectif de créer une psychose et un sentiment d'insécurité dans le pays. »
Alassane Ouattara s'est exprimé d'un ton calme mais ferme sur la radio télévision d'Etat. Le président ivoirien a notamment déploré la destruction du camp de déplacés de Duékoué en juillet où plus de dix personnes ont été tuées. Mais Alassane Ouattara, qui est aussi ministre de la Défense, n'a pas fait mention des attaques des derniers jours contre ses forces de sécurité, attaques qui ont pourtant fait dix morts dans les rangs de l'armée.
Lundi soir, des patrouilles conjointes de soldats, policiers et gendarmes s'étaient déployées dans les rues d'Abidjan. Objectif : ratisser la ville, à la recherche notamment de ceux qui ont attaqué le camp d'Akouédo.
L'armurerie du bâtiment militaire a été vidée et un stock important de tenues des forces armées de Côte d'Ivoire aurait aussi été volé. Une menace pour la sécurité du pays.
Cette série d'attaques visant les forces de sécurité ivoiriennes a fait monter la tension en Côte d'Ivoire alors que le pays célébre le 52e anniversaire de son indépendance.
Pour le ministre ivoirien de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, tout est lié. Interrogé sur l'identité des assaillants, il pointe du doigt les partisans de l'ex-président Gbagbo. Tard dans la soirée lundi 6 août, il affirmait que 8 personnes, civils et militaires avaient été arrêtées.