Sans détour, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a répondu à une partie des forces vives de la nation malienne qui réclament sa démission : « Moi, je ne démissionnerai pas, je ne céderai pas aux menaces, vous devriez le savoir maintenant ».
Prêt à un bras de fer avec ses adversaires, le chef du gouvernement a cité ses atouts : « L'accord-cadre dit que le président ne peut pas accepter ma démission, alors qui va la prendre ? La deuxième chose : ce pays m’a tout donné, alors quand ce pays me confie une tâche, je resterai debout, je ne vais jamais quitter, je ne vais jamais démissionner », a martelé le Premier ministre.
Et comme pour dire « circulez, il n’y a rien à voir », il affirme que c’est bien lui qui formera le nouveau gouvernement : « Ce n’est pas le président de la République qui formera le gouvernement, c’est moi. J’ai une idée de l’architecture, de l’équipe que je veux ».
Cependant, Cheick Modibo Diarra se dit prêt à rouvrir les portes de sa prochaine équipe à ses opposants, ce qu’il formule dans des termes très personnels : « Vous voulez qu’on case tout le monde, il n’y a pas de problème. Si c’est à ce prix que nous allons pouvoir libérer notre pays, amenez-m’en cinquante, je vais les inclure », assure-t-il.