Mercredi 25 juillet 2012, les médiateurs internationaux de la SADC se montraient satisfaits du premier face-à-face entre les deux rivaux aux Seychelles et faisaient part de progrès réalisés. Deux jours plus tard, l’expulsion de l’épouse de l’ancien président va certainement changer la donne.
Dans un processus déjà fragile, le geste est fort et les déclarations de l’un et l’autre camp sont véhémentes. «Marc Ravalomanana a encore torpillé le processus de sortie de crise», accuse la présidence d’Andry Rajoelina dans un communiqué publié vendredi dans la soirée. «Marc Ravalomanana, comme à l’accoutumée, vient encore de perpétrer un acte de provocation en se servant de son épouse», ajoute la présidence. Le geste est qualifié d’ «irresponsable» et «il pourrait remettre en cause la poursuite des prochaines négociations».
Les partisans de l’ancien président s’insurgent aussi. Ils accusent Andry Rajoelina d’attiser les tensions et de ne pas respecter la loi. La mouvance Ravalomanana affirme avoir interpellé plusieurs chancelleries et Marc Ravalomanana a déclaré samedi 28 juillet qu'il allait porter plainte auprès de la Communauté de développement de l'Afrique australe.
Il sera sans doute désormais plus difficile de réunir dans les jours à venir les deux leaders pour un deuxième round de négociations. Les médiateurs de la SADC n’ont pas encore réagi officiellement.