Cette musique, dite de relaxation, diffusée en stéréo, contraste avec un certain capharnaüm qui règne à Roses et Baobab : peintures contemporaines sur les murs et par terre, sculptures en métal sur les étagères et sur les tables.
Gérard-Albin est le fondateur et, il tient à le préciser, le seul Français ici. Pour lui, l’association vise avant tout à faire découvrir l’art de Madagascar sur la Grande île. Il explique :
« On se rend compte que les Malgaches ne connaissent pas l’art de la grande ville. Ils confondent allègrement artisanat et art. Les Malgaches actuels, quelle que soit la couche sociale, découvrent au fur et à mesure depuis quelques années que l’art, ça existe. Nous voyons venir des Malgaches, puisque c’est d’eux que l’on parle essentiellement, qui sont de plus en plus curieux, posent des questions, regardent, et surtout chez les jeunes. C’est très encourageant, ça rend optimiste malgré la situation actuelle, et ça rend optimiste pour l’avenir. »
Selon Gérard-Albin, depuis la crise de 2009, le nombre de visiteurs a été ici divisé par trois et le chiffre d’affaires par cinq. Roses et Baobabs survit grâce au mécénat, la vente des œuvres ne représentant que 12% des frais de fonctionnement de la galerie.