C’était le premier véritable face-à-face officiel entre le gouvernement et le parti de l’ex-président ivoirien. Une rencontre à la demande du FPI, qui voulait aborder ses principales revendications, comme la libération de tous les détenus pro-Gbagbo, au moment où la justice ivoirienne vient d’inculper pour génocide huit d’entre eux.
Aucun participant à ce rendez-vous, pourtant très attendu, n’a voulu dévoiler le contenu des échanges, à l’image du secrétaire national du FPI chargé de la discipline du parti et du règlement des conflits, Sébastien Dano Djédjé :
« Nous avons échangé sur les différents points, commente le cadre. C’est la base même du document que nous lui avons remis - un mémorandum - et aujourd’hui, les discussions ont beaucoup plus tourné autour de la méthode d’approche qu’il faut mettre en place pour discuter des différents problèmes. Il est question ici de voir comment, avec le gouvernement, un cadre peut être créé pour que nous discutions ensemble. Le Premier ministre nous a fait comprendre qu’il a déjà créé un cadre permanent, dans lequel il nous invite. Nous avons pris note de tout cela, il nous a remis un document, nous allons discuter et nous aviserons. »
Le gouvernement ivoirien demande au FPI de se joindre aux autres partis de l’opposition dans le cadre permanent de concertation avec le pouvoir. Une proposition que le parti de Laurent Gbagbo rejette. Aucune date n’a été fixée pour la prochaine rencontre entre le gouvernement et le FPI.