Indépendant depuis un an, le Soudan du Sud toujours en proie à l'instabilité

Alors que le pays fêtera, lundi 9 juillet, la première année de son indépendance, l'ONU lance une mise en garde aux autorités sud-soudanaises. Les Nations unies les appellent à sanctioner les responsables d'exactions, et à mettre fin aux détentions arbitraires. Elles s'inquiètent également de l'impunité dont bénéficient les membres des forces de sécurité, alors que le pays est secoué par des violences récurrentes. De son côté, la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) exprime sa vive inquiétude quant au respect des droits au Soudan du Sud.

Le premier anniversaire de l'indépendance du Soudan du Sud ne doit pas faire oublier les graves problèmes qui secouent le pays. C'est le sens de l'appel lancé par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui met l'accent sur le manque de respect des droits de l'homme, les détentions arbitraires, la multiplication des exactions sur les populations civiles et l'impunité dont bénéficient les forces de sécurité.

Outre les combats avec l'armée soudanaise entre mars et avril dernier, le Soudan du Sud a connu une série de violences, soit entre des groupes rebelles et la SPLA, l'armée du Soudan du Sud, soit entre des communautés opposées.

Ainsi, l'Etat de Jonglei fut le théâtre de violences à caractère ethnique parfois terribles, qui ont fait plusieurs centaines de victimes en quelques mois. La FIDH, dans son dernier rapport, souligne par ailleurs que les réflexes de certains éléments des forces de sécurité et d'hommes politiques sont demeurés ceux du maquis.

Elle pointe du doigt l'absence d'institution judiciaire digne de ce nom. Enfin, elle exhorte le Soudan du Sud à se doter d'un cadre légal et institutionnel de protection des droits de l'homme. Sans cela, dit encore la FIDH, les engagements des autorités en faveur des libertés fondamentales seront vides de sens.

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