Il n'y a plus un rebelle touareg du MNLA à Tombouctou ce vendredi 29 juin. Ils sont tous partis, à bord d’une quarantaine de véhicules, abandonnant les positions qu'ils occupaient en périphérie de la ville, notamment à l'aéroport, et au niveau du bac qui traverse le fleuve Niger.
Le mouvement islamiste Ansar Dine leur avait demandé de vider les lieux. Sanda Ould Boumana, son représentant à Tombouctou, donne des précisions à RFI : « Ils sont partis, vers 17 heures hier. On leur a dit de quitter la ville. On leur a donné un délai et ils sont partis avant même la fin du délai. Ils ont quitté [les lieux] brusquement, comme ça. Je suis dans l’aéroport avec un journaliste pour prendre des images. Tout est détruit, ils ont tout détruit. »
Attay Ag Mohamed, porte-parole des troupes du MNLA, basées jusqu'ici à Tombouctou, confirme leur départ. Il préfère toutefois parler de « repli stratégique », deux jours après les violents combats, qui, à Gao ont chassé les rebelles touaregs de la ville : « Nous avons quitté nos positions dans le cercle de Tombouctou, mais nous restons dans la région. Certes, on a reçu un message de la part d’Ansar Dine qui voulait que l’on quitte nos positions. Cependant, on avait reçu, un peu plus tôt, un appel de l'état-major général du MNLA qui, lui aussi, nous demandait de partir. On a donc préféré ne pas aller à l’affrontement tout de suite. On a décidé de reculer sur des positions stratégiques afin d’être bien préparés pour un affrontement. »
Quoi qu'il en soit, Gao et Tombouctou sont désormais sous le contrôle total de groupes islamistes armés, dont al-Qaïda au Maghreb islamique.