La circulation des personnes et des biens en Afrique de l’Ouest est difficile, parfois même impossible. Hamid Ahmed, le commissaire chargé du commerce, des douanes et de la sécurité, en a fait le constat. En cause : des tracasseries humaines, mais aussi le manque de routes en bon état : « Aujourd’hui, la circulation nous cause des dommages économiques et sociaux énormes parce que, d’une part notre terrain n’est pas favorable à ces créations, nous n’avons pas de bonnes routes, il y a des intempéries. Mais en sus de cela, vous avez le comportement de certains agents de l’Etat, notamment ceux chargés des questions de sécurité. Quand vous vous déplacez, on vous met dans la queue et on vous fait attendre pendant longtemps. On regarde la carte d’identité, on la tourne, on la retourne, on lit, on relit. En fait, on fait perdre du temps. Soit vous vous énervez, soit vous donnez de l’argent pour aller plus vite. »
Un vieux problème dans presque tous les pays de la région, véritable frein à l’activité économique. Le fléau des racketteurs sur les postes de douanes, les barrages routiers et autres, va perdurer, selon le commissaire Hamid Ahmed pour qui l’exemple vient d’en haut : « Le racket, ce n’est pas seulement les policiers et les gendarmes qui le font. Ca existe même dans les ministères, j’ai été fonctionnaire dans les ministères. De février à aujourd’hui, j’ai eu des problèmes dans les aéroports. ».
Certains pays membres de la Cédéao ont déjà pris des mesures de lutte contre le racket. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, des mesures qui ont juste permis de légères améliorations.