Nord-Kivu: les responsables locaux inquiets pour la population après le départ de plusieurs ONG

Plusieurs dizaines des milliers de déplacés de guerre sont laissés à l'abandon dans l’est de la RDC. Officiels et animateurs de la société civile de la province en appellent à la solidarité. Et des questions se posent sur les raisons de ce retrait précipité des humanitaires de cette région.

C’est une catastrophe humanitaire en perspective. Plus de 250 000 personnes, des déplacés de guerre, font face à une grave situation dans le Rutshuru.

Depuis quelques jours, plusieurs ONG ont plié bagage. Seuls le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) et MSF (Médecins sans frontières) ont décidé de rester sur place. D'où le cri de détresse du gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya :

« Ce que nous ne comprenons pas aujourd’hui, c’est que les ONG qui se sont mobilisées par les temps passés pour venir en aide à nos déplacés le sont moins. Je voudrais donc dénoncer cette passivité, et interpeller la communauté humanitaire pour qu’on ne puisse pas assister passivement à ces vies humaines qui risquent de s’éteindre ».

Y a-t-il d’autres raisons, des raisons cachées, derrière ce retrait précipité des humanitaires ? « C’est une question qui mérite une attention particulière, pour comprendre pourquoi les acteurs humanitaires se retirent du terrain, alors que leur tâche, leur rôle, c’est de venir en aide aux populations en détresse », poursuit Julien Paluku Kahongya.

Cette situation humanitaire très préoccupante a été évoquée également par deux personnalités de la société civile du Nord-Kivu, Thomas D'Aquin Muiti et Omar Kavota, qui étaient en séjour dans la capitale.

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