Burundi: l'armée annonce avoir «anéanti» un groupe armé venu de RDC

Après plusieurs mois d’accalmie, de violents affrontements ont opposé samedi 23 juin l’armée burundaise à un groupe armé en provenance de l’est de la RDC. Un groupe qualifié par les aurités de «bandits armés». La population quant à elle, y voit une «nouvelle rébellion» qui opérerait à partir de cette région.

Ce groupe était composé d’une cinquantaine d’hommes fortement armés, selon des informations recueillies par RFI auprès de sources militaires.

Ils seraient tombés dans un piège tendu par l’armée burundaise dans le secteur de Higiro de la commune de Rugazi, à 25 km environ au nord de Bujumbura. Le bilan est très lourd : 41 combattants rebelles tués selon les mêmes officiers burundais, une information qu’aucune source indépendante n’a pu confirmer jusqu’ici.

Qu’en dit le porte-parole de l’armé burundaise, le colonel Gaspard Baratuza ? « Le groupe a été anéanti en deux heures, trois heures de combat. Je n’aime pas dire des chiffres, mais sachez que toute l’équipe a été mise hors d’état de nuire ».

Cette bande armée en provenance de la RDC voisine tentait de gagner la forêt de la Kibira un peu plus à l’Est, et qui abriterait déjà de nombreux combattants qui se sont infiltrés au Burundi par petits groupes au cours des derniers mois.

Des responsables burundais craignent qu’ils ne cherchent à perturber les fêtes du cinquantenaire de l’indépendance de ce pays début juillet. Mais l’armée se veut rassurante. « Moi, je suis confiant. Des mesures ont été prises et sont en train d’être mises en application pour que les festivités soient organisées avec un grand éclat et en toute sécurité », confie le colonel Baratuza.

La plupart des médias burundais eux, estiment que cette fête a déjà été gâchée par la récente condamnation du correspondant de RFI en swahili, Hassan Ruvakuki, à la prison à vie, pour s’être rendu dans un camp de rebelles burundais en Tanzanie.

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