La RDC dément les défections annoncées par les mutins du M23

Sept officiers et plus de 150 hommes. Ces militaires auraient rejoint la mutinerie du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo. C'est en tout cas ce qu'ont affirmé les mutins du Mouvement du 23 mars du colonel Mackenga. Une mutinerie que l'armée congolaise affronte depuis plus d'un mois dans la province du Nord-Kivu. A Kinshasa, les autorités démentent ces nouvelles défections.

Le porte-parole du M23, le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, affirme que plus de 150 hommes de troupe de l’armée régulière FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) et sept officiers ont rejoint la mutinerie dans la seule journée d’hier. « Trois lieutenants-colonels et quatre majors », précise-t-il. « Il sont venus avec leurs armes et beaucoup de munitions. Dans leur arsenal, il y a même des missiles anti-aériens », ajoute le porte-parole des mutins.

« C’est de la pure propagande », répond le ministre porte-parole du gouvernement à Kinshasa. Selon Lambert Mende, « le M23 essaie de faire croire qu’il fait recette, la réalité est tout autre ». Selon Lambert Mende, sur les 4 000 FARDC issus de l’ex-mouvement rebelle CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), seuls 400 ont fait défection au début de la mutinerie, et sur ces 400, deux cent quarante seraient rentrés dans le rang. Les troupes du M23 sont, selon lui, maintenant essentiellement constituées de nouvelles recrues rwandaises.

Le gouvernement à Kinshasa accuse également le M23 de se livrer à des assassinats ciblés d’officiers qui refusent de les rejoindre; et que ce serait le cas pour le lieutenant-colonel tombé dans une embuscade près de Goma la semaine dernière.

 

 

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