Les trois responsables affirment qu’ils se sont rendus à la gendarmerie de leur plein gré, après avoir été invités par téléphone. Une fois sur place, ils sont informés qu’ils doivent être entendus. Les trois hommes, Zeus Adjavon, Raphaël Akpandé Adzaré et Gilles Benoît Afangbedji, sont successivement auditionnés puis sont priés d’attendre que la hiérarchie donne ses instructions.
Un peu plus tard dans la soirée, un communiqué du premier substitut du procureur, indique qu’en plus des trois responsables, 53 autres personnes ont été interpellées, suite aux manifestations qui ont eu lieu en milieu de semaine.
Le communiqué conclut que la procédure suit son cours. Du côté du gouvernement, le secrétaire général de la présidence, ministre du Commerce, M. Ahoomey-Zunu, a justifié ces interpellations. Pour lui, la justice a intérêt à écouter les personnes qui peuvent faire la lumière sur des gens pris en flagrant délit, en train de casser et de racketter.
Enfin, la Convention démocratique des peuples africains, a condamné samedi 16 juin, cette méthode d’arrestation, et demandé que les responsables gardés à la gendarmerie, soient libérés sans délai.
De son côté, Agbeyomé Kodjo, ancien Premier ministre et ancien président du Parlement, est devenu opposant. En tant que responsable de l'opposition, il se dit prêt à discuter avec les autorités même s'il ne voit pour l'instant aucune volonté de dialogue.