C'est dans un climat de règlement de compte qu'a démarré ce congrès de la communauté arabe. La cible des participants en colère est ceux qui dans les milices arabes n'ont pas empêché Aqmi et Ansar Dine de prendre le contrôle de leur ville, en particulier celle de Tombouctou.
Elus, notables ou chefs de factions arabes, les ont accusés avec beaucoup de véhémence d'être complices d'Aqmi et des narco-trafiquants, dont le FNLA, créé tout récemment, serait le faux nez.
Des témoins indiquent que des femmes participant à la réunion ont pris la parole pour dire au FNLA : « c'est de votre faute si aujourd'hui nous sommes chassées de chez nous, c'est vous qui permettez qu'un groupe terroriste étranger occupe notre ville. Les miliciens arabes ont tenté de se défendre, nous ne sommes pas complices, alors pourquoi ne les combattez-vous pas ? ».
La séance houleuse a failli dégénérer en bataille rangée. Selon l'un des observateurs de la réunion, l'ensemble de la communauté arabe veut défendre l'unité de la République du Mali, et s'opposer aux groupes étrangers, Aqmi, Mujao et crime organisé.
À l'issue de ce congrès, les participants devraient élire un bureau politique et se doter d'un porte-parole. Bureau qui serait mandaté pour faire valoir les positions de la communauté auprès des partenaires régionaux et internationaux.