Deux ans après le double assassinat - son chauffeur qui était également son ami et son assistant, Fidèle Bazana, a également perdu la vie -, l’émotion est toujours aussi grande au cimetière de Benseke, à la sortie ouest de Kinshasa.
Les familles des défunts - celles qui sont restées au Congo, les deux veuves et leurs enfants étant en exil -, les associations de défense des droits de l’homme et plusieurs représentants d'ambassades étrangères ont déposé des gerbes de fleurs sur la tombe de Floribert Chebeya. Fidèle Bazane, lui, n’a pas de sépulture puisqu’on n’a jamais retrouvé son corps.
La grande sœur de Floribert Chebeya, Adélaïde, a prononcé quelques mots, la voix étreinte par les sanglots. Elle a demandé à nouveau que la Haute cour militaire se charge de juger l'affaire en appel. Pour tous, les policiers qui ont été condamnés l’année dernière ne sont que des « lampistes » et les véritables responsables n’ont pas encore été inquiétés.