Il s’agirait pour l’instant d’un accord de principe. Selon le ministre tunisien de la Justice, tout ne serait plus qu’une question d’organisation. Reste à fixer une date pour remettre Baghdadi al-Mahmoudi aux autorités libyennes et surtout à attendre la signature du président de la République à qui revient la décision finale. Moncef Marzouki n’a encore jamais suivi l’avis de la justice tunisienne favorable à cette extradition.
En janvier dernier, le chef de l’Etat avait posé comme conditions à Tripoli la garantie d’un procès équitable et du respect de ses droits. Pour s’en assurer, Tunis demande par exemple que ses représentants puissent visiter l’ancien Premier ministre en détention.
L’accord d’extradition aurait déjà été conclu directement avec l’actuel Premier ministre libyen, Abderrahim el-Keib, lors de sa visite à Tunis la semaine dernière. Une décision jugée honteuse par plusieurs avocats de Baghdadi al-Mahmoudi, comme Mabrouk Kourchid. A l’heure où le pays est plongé dans les règlements de comptes, il craint que son client ne soit jugé par ses ennemis.